Ménopause et maux de tête

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Migraine : tout savoir sur la migraine en une page

 

Bouffées de chaleur, vertiges, ballonnements, ..., les hormones n'ont pas fini de nous mener la vie dure à l'heure de la ménopause. Étape parfois aussi pénible psychologiquement que physiquement, elle amène son lot d'inconforts et parmi eux : les maux de têtes.

Pourquoi expérimente-t-on ces céphalées à ce moment là et comment y faire face ? Réponse maintenant !

Ménopause et maux de tête : un effet secondaire parmi d'autres

La ménopause est un état physiologique dans la vie d'une femme qui correspond au moment où les ovaires cessent de fonctionner (entre 49 et 55 ans, avec un âge médian de 51 ans), et où les règles disparaissent.

Elle s'accompagne d'un bouleversement hormonal (carence en œstrogènes synthétisés par les ovaires en activité) et de désagréments appelés "troubles climatériques", parmi lesquels :

  • des bouffées de chaleur qui durent de quelques secondes à quelques minutes ;
  • des sueurs nocturnes ;
  • des changements d'humeur ;
  • des troubles du sommeil ;
  • une augmentation de l'adiposité abdominale (ventre gonflé) ;
  • des vertiges ;
  • des migraines, des maux de tête, des céphalées.

Bon à savoir : la durée de ces symptômes est très variable, elle peut aller de quelques mois à plusieurs années. Les bouffées de chaleur se manifestent habituellement pendant 2 à 3 ans (mais 30 % des femmes en souffrent encore à 60 ans).

 Maux de tête à la ménopause : pour quelle raison ?

Les œstrogènes sont responsables de tout le cycle menstruel à partir de la fin de la puberté et de l'arrivée des règles.

Remarque : classiquement, on constate l'apparition de céphalées tout au long du cycle féminin à l'arrivée des règles et lorsque le taux d'œstrogènes chute.

Au moment de la ménopause, on assiste également à une chute vertigineuse de la production de ces œstrogènes, mais aussi de la progestérone.

Cette situation amène chez beaucoup de patientes migraineuses une nette amélioration, avec une diminution de la fréquence et de l’intensité des crises, en particulier chez celles qui ont souffert auparavant d’une migraine cataméniale, souvent soulagées de manière importante;

À noter : il est d'ailleurs rare qu’une migraine commence à se manifester dans cette période de la vie.

Cependant, les maux de tête lors de la ménopause apparaîtront plus facilement chez :

  • les femmes ayant toujours été sujettes aux migraines ou aux céphalées cataméniales ;
  • les femmes utilisant un traitement hormonal substitutif (THS).

Bon à savoir : Il ne faut pas confondre migraines et céphalées. En effet, les mécanismes ne sont pas du tout les mêmes, et l'apparition de l'un ou de l'autre événement est souvent lié à des causes différentes.

Ménopause et maux de tête : influence des THS

Dans une étude sur la prévalence des maux de tête parmi les femmes ménopausées, les auteurs ont constaté :

  • une association significative entre les maux de tête et l'utilisation de contraceptifs oraux à base d'œstrogènes ;
  • une association plus forte pour les migraines, avec un risque augmenté de 50 %, contre une élévation de 20 % du risque pour les autres types de céphalées.

En effet, le risque de maux de tête a augmenté de 40 % avec les THS locaux (gel ou patch) et de 70 % avec les THS systémiques (comprimés), aussi bien pour les maux de tête non migraineux (+40 %) que migraineux (+70 %).

La crise de migraine peut être déclenchée par les variations du taux des hormones : en effet si l'on prend un THS intermittent, le taux des hormones varie comme avant la ménopause et déclenche ainsi une chute d'hormones et donc une migraine.

Bon à savoir : le traitement hormonal substitutif (THS) remplace les hormones qui font défaut à la ménopause et permet de résoudre la plupart des symptômes. Cependant, il s'agit d'un traitement qui a des contre-indications et des effets secondaires qu'il faut prendre en compte.

Comment remédier aux maux de tête pendant la ménopause ?

Il existe des solutions alternatives afin de remédier aux maux de tête, du moins pour essayer d'en diminuer le désagrément.

En effet, outre les classiques antalgiques dont il ne faut pas abuser, on peut se tourner vers : l'homéopathie, l'acupuncture ou la phytothérapie.

Il convient aussi pour les femmes sous THS de discuter avec leur gynécologue des bénéfices/ risques de continuer ce traitement.

Pour en savoir plus :

  • L'arrêt de la production d'œstrogènes à la ménopause entraîne une augmentation de la perte osseuse. Mais, au-delà de cette constatation, quel est le lien réel entre ménopause et ostéoporose ? Réponse sur notre site.
  • Le traitement hormonal substitutif administre les hormones qui ne sont plus sécrétées par les ovaires lors de la ménopause : infos et conseils sur le THS.
  • Pour limiter les effets de ce symptôme si fréquent et si désagréable de la ménopause, suivez quelques règles hygiéno-diététiques simples qui peuvent prévenir ou soulager vos bouffées de chaleur.

Ces pros peuvent vous aider