Opération d'un kyste ovarien

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Une jeune femme discute avec un médecin

Des kystes, petites poches remplies de liquide, peuvent parfois apparaître au niveau d'un ovaire. Si la plupart des kystes ovariens sont bénins, certains peuvent nécessiter une opération chirurgicale. En quoi consiste cette opération du kyste ovarien ? Dans quels cas est-elle pratiquée ? Existe-t-il des risques ?

Opération du kyste ovarien : quel est son objectif ?

La kystectomie ovarienne est une opération chirurgicale qui peut être pratiquée lors de l'apparition de certains kystes ovariens. Ces derniers se présentent comme des poches remplies de liquide qui se développent à la surface ou au sein de l'ovaire.

On en distingue plusieurs types, mais la plupart sont bénins, c'est-à-dire qu'ils ne présentent aucun caractère de gravité. Ils disparaissent généralement spontanément et nécessitent une simple surveillance médicale. Néanmoins, certains kystes persistent et nécessitent d'être retirés par chirurgie grâce à une kystectomie ovarienne, ou ablation chirurgicale du kyste ovarien. Menée à titre préventif et à titre diagnostique, cette opération permet à la fois de prévenir l'évolution du kyste ovarien et d'approfondir l'examen de ce dernier.

Bon à savoir : en cas de kyste ovarien suspect, d'autres examens peuvent également être réalisés. Un médecin peut notamment demander la mise en place d'une échographie, d'une radiographie ou d'un dosage de marqueurs tumoraux. En effet, un kyste ovarien peut dans certains cas être malin et conduire au développement d'un cancer.

Opération du kyste ovarien : dans quels cas est-elle pratiquée ?

La kystectomie ovarienne peut être préconisée par votre médecin dans différentes situations. Cela dépend notamment du type de kyste diagnostiqué et de sa composition.

Kystes fonctionnels et kystes organiques

En effet, on distingue plusieurs types de kystes ovariens dont les kystes fonctionnels et les kystes organiques. Les plus fréquents sont les kystes fonctionnels qui sont liés à l'activité hormonale des ovaires. Ces kystes disparaissent généralement après quelques cycles menstruels. Lorsqu'un kyste fonctionnel persiste depuis plus de trois mois, un médecin peut préconiser une kystectomie ovarienne à titre préventif. Les kystes organiques sont quant à eux dus au développement anormal d'un tissu ovarien. Ils ne se résorbent pas naturellement. Après examen du kyste organique, un médecin peut conseiller une kystectomie ovarienne pour éviter la survenue de complications comme l'évolution vers un cancer.

Cas particulier : la kystectomie ovarienne chez la femme en âge de procréer

La kystectomie ovarienne peut être pratiquée chez une femme en âge de procréer. Dans ce cas, un traitement conservateur est employé. Seul le kyste ovarien est retiré, le tissu ovarien est quant à lui conservé pour permettre le fonctionnement normal de l’ovaire et ne pas altérer la fertilité de la patiente.

Cas particulier : la kystectomie ovarienne chez la femme ménopausée

Chez la femme ménopausée, la kystectomie ovarienne peut également être employée pour retirer un kyste ovarien. Néanmoins, cette opération est généralement remplacée par une ablation de l’ovaire et de la trompe de Fallope : la salpingo-ovariectomie.

Bon à savoir : une kystectomie ovarienne peut également être réalisée en urgence lors de l'apparition de complications graves, comme des hémorragies internes ou des torsions de l’ovaire.

Kystectomie ovarienne : comment se déroule l’opération ?

L’ablation du kyste ovarien est généralement réalisée par cœlioscopie.Cette technique opératoire a la spécificité d’être pratiquée à ventre fermé, à l’aide d’une caméra introduite au niveau du nombril. De petites incisions sont pratiquées au niveau de la zone à opérer, permettant ainsi le passage des instruments chirurgicaux nécessaires à l'opération. Après le retrait du kyste, l’ovaire cicatrise spontanément.

Bon à savoir : une ponction du liquide présent au sein du kyste ovarien peut être réalisée avant la mise en place d'une kystectomie ovarienne. Cela permet de limiter le risque de rupture du kyste ovarien. En effet, ce phénomène peut conduire à une perte du liquide, et entraîner une inflammation du péritoine.

Dans certains cas, cette technique opératoire ne peut pas être pratiquée. C'est notamment le cas lorsque le kyste a un volume trop important, lorsqu'un développement cancéreux est suspecté, ou encore lors de la survenue de complications. En remplacement, une laparotomie est réalisée. Cette opération implique une ouverture plus large au niveau de la paroi abdominale que pour une cœlioscopie.

Kystectomie ovarienne : quels sont les risques ?

Les risques d'une kystectomie ovarienne sont assez faibles. Néanmoins, les risques d'une opération chirurgicale ne sont jamais nuls. Dans certains cas, une kystectomie ovarienne peut ainsi présenter :

  • un risque hémorragique pendant ou après l’opération ;
  • un risque d’infection ;
  • un risque allergique ou infectieux, provoqué par l’anesthésie ;
  • un risque de nausées, de vomissements ou de somnolences provoqués par l’anesthésie ;
  • un risque de rupture du kyste ovarien ;
  • un risque d’infertilité, qui peut être liée soit à la diminution du tissu ovarien, soit à survenue d’adhérences pelviennes.

Certaines complications graves peuvent nécessiter une ablation de l’ovaire (ovariectomie).

Kystectomie ovarienne : quelles sont les suites opératoires ?

Une fois l'opération réalisée, la patiente peut généralement rentrer chez elle au bout de 5 jours maximum. Ce délai varie en fonction de l'opération pratiquée et de l'état de la patiente. Un suivi médical est ensuite mis en place pour éviter la survenue de récidives ou de complications post-opératoires.

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